Panorama des principales éditions des œuvres de Rutebeuf. |
Manuscrits : A, fol. 302 v° ; B, fol. 60 r° ; C, fol. 8 v° ; R, fol. 36 r°. |
Texte, graphie, alinéas de A. |
Alinéas : les mêmes dans tous les mss., sauf un de plus dans C et R au vers 51. |
Titre : C C’est la c. ; R mq. — 1 R et duc et — 2 R Et roy ; BR a qui — 3 C p. eux e. — 5 R Cha arriere ; BC en arrier — 6 R Or me — 10 R P. le p. ; BC et mq. — 11 C s. sus t., R s. en t. — 14 C P. quoi ; B nos est ; BCR estains — 17 B S. die — 18 BR Car il v. — 20 C r. le s. ; B demarche, R sousmarche — 21-38 R mq. — 34 C f. la m. — 35 B prisera — 38 C ors ; A quanqu’il, B ce que — 40 C loiz la foiz ; B et mq. — 42 B i. je c., R i. jou c. — 43 R S. le ; B la tost qui e. — 45 R Et chil — 47 C mort — 49 BC si la d. — 50 B Que ; R Gardons que nostre ame n’asierve — 52 R de barat ne — 53 R Que paradis ne doit a. — 54 B enfant — 55 BC lait, R laist — 56 B jugiez — 57 C gens — 58 B Rolant — 60 C voit ; A a iex, R as iouls — 62 B Quant — 63 BC Au — 64 B n’est ; A g’soi, C guersoi — 67 B orer — 68 B Que si, C Qu’ensi, R K’ ensi — 69 C Qu’il ; R Ki laissa p. sen c. — 70 C o. de m. — 71 B sans ; C sancz et eigue, R aighe et sans — 72 B a. essue et ; R Ki tient ses amis reluisans — 74 R vos avoirs — 76 R aroit — 77 BC Se la — 78-81 R mq. — 79 C des g. — 80 C or et a. — 81 B espargniez — 83 A lenge, BR alonge — 84 A calenge, BC chalonge — 85 BCR cil — 87-104 R place ces vers, en omettant 105-108, après le groupe 109-121 — 87 R glise — 89 B lever a m., C leveir aux m. — 90 B Jeufroi de Sargines, C Joffrois de Sergines, R Mesire Gieffrois de Sierginnes — 91 R demanda d. le m. — 93 B Q. rien plus, C Q. nule riens ; R li d. — 94 R boines viandes — 95 R li povres s. biens noirs — 96 C et votre e. ; R Et fors c’est li vostres guerrois — 98 B pere — 99 BC Rutebués ; B d. que — 103 BR Elles ; B la mq. — 104 R D. jugera iceste c. — 105-108 CR mq. — 105 B Car envoiez le deisme — 107 B feroiz — 108 B P. qui v. a en h. — 109 R prouvencier — 110 B Que ci e. ; C vivendier, R provanchier — 114 R v. dire une s. — 116 B ou il n’a — 119 R c. nesune essongne ; B essaine — 122 B Mar — 124 B r. d’autre servise — 125 B Qui v., R Quar il v. p. en vo m. — 126 C quite a quite — 127-134 R mq. —127 B le pere — 129 BC le car d. — 131 B c. s’en soignent — 132 B bargine — 134 B Que ne l’avront — 135 B Tornoieur vous, C Tornoieur et vos ; R Prince baron plain de franchise — 136 R Quant venra au jour dou juise — 138 R Adont ne ; B Quant nous ne porromes respondre — 139 C gent c. ne gens ; B Ne li clergié ne les gens l., R Ne la gent clergies ne les laies — 140 B nous — 142 B Ou porroiz vous la ; R requerre — 143 B Q. dites v. — 145 R a le m. — 146 R Car n. — 148 BCR mors — 149 B Anthioche — 150 C delireuze p. — 151 R nus mq. ; CR Godefrois — 156 R A. i ad poroit — 157 BR Jacobin et cordelier (R jacopin) — 158 R Que t. mil ; BR engelier — 159 B Nul Tangré ne nul Baudoins, R Mil Tangrés ne mil Bauduins ; C N. Tangcreiz ne n. Bauduyns — 160 B Bedoins, C Beduyns — 162 R par faute — Après 162 R ajoute : Et pierdue se Dius n’en pense / Se prochainnement n’a deffense — 164 CR Tarse, B Trarce — 165 B cheniller — 168 B Jeufroi, C Joffrois, R mesire Giefrois — 169 BR q. le f. — 170 BC Car je ; B nul — 173 B Cil — C Explicit, R explicit mq. |
[1] 3-5. Il peut s’agir des poèmes célébrant les exploits de Charlemagne et des siens contre les Sarrasins et également de récits tels que la Chanson d’Antioche et l’Histoire transmarine, dont la lecture est recommandée par Humbert de Romans (voir la Notice). Dans les bagages d’Eudes de Nevers, parti pour la Terre Sainte en 1265, se trouvaient notamment deux « grands romans », l’un des Lorrains, l’autre « de la Terre d’outremer ». L’Histoire transmarine (à quoi doit correspondre le roman « de la Terre d’outremer ») est la traduction en français du grand ouvrage de Guillaume de Tyr.
[2] seulent, présent à valeur passée, comme il est fréquent pour ce verbe.
[3] Cf. AE 341 : « Recommencez (par l’action) une nouvelle épopée ».
[4] papelart. Sur ce mot, voir M 5 et note.
[5] Proverbe ; cf. D 92, et note.
[6] Matthieu, X, 37 (cf. Luc, XIV, 26-27). Texte souvent exploité par les prédicateurs des croisades (Humbert de Romans, f° 24 v°, 25 et 35 v°). Cf. Z 82-83 et AE 98-102.
[7] 57-70. Thème analogue, mais non à propos de la croisade, dans les sermons suivants : Anonyme (Hauréau, N. E., t. III, p. 317), « Cum, voce joculatoris in plateis (var. in Parvo Ponte) sedentis, quomodo illi strenui milites antiqui, scilicet Rolandus et Olivierus et ceteri, in bello occubuere recitatur, populus circumstans pietate movetur et interdum lacrymatur. Sed cum voce Ecclesiae inclyta Christi bella, quomodo scilicet mortem moriendo devicit et de hoste superbo triumphavit, quotidie fere commemoratur, qui sunt qui pietate moventur ? » ; — Aubert, frère Mineur, pour le 3e dimanche de Carême (ibid., t. IV, p. 25) : « Ad litteram Christus sitivit in cruce, ubi mortuus est morte Rolandi, sitiendo et clamando : mule compatiuntur Rolando et non Christo. »
[8] a gersoi. Voir la notice.
[9] 73-75. Allusion à la croisade de 1248.
[10] 78-81. L’absence de ces quatre vers dans le ms. R s’explique par un bourdon.
[11] giez. Jeu de mots : 1°) délai de paiement pour un impôt ; 2°) courroie passée aux pieds des oiseaux de volerie et où la longe prenait attache (cf. Gay, Glossaire, aux mots get et longe).
[12] L’interversion des vers 87-104 et 109-121 dans le ms. R s’explique sans doute par le fait que les développements 87 ss. et 109 ss. commencent par le même mot Ahi. C’est certainement une erreur, le v. 122 étant nécessairement lié au v. 121.
[13] 92-98. Passage obscur. Les vers 92-95, pris littéralement, semblent viser les clients des prélats ; et pourtant (cf. 99-101) ce sont ceux-ci qui sont en cause. — Aux vers 96-97 s’agit-il des intérêts de la Terre Sainte, ou bien de l’attachement des prélats à une bonne table ? Avec ce dernier sens irait le vers 98, si l’on pouvait lire vostre pere si tret (« vous n’êtes qu’à vos jouissances, tandis que votre père — le Christ — est traité en valet de ferme »).
[14] un pou de toile, « un court linceul ».
[15] redeïsme. Sur ce mot, voir les notes aux vers H 81 et AS 212.
[16] 105-108. Ces quatre vers ne sont que dans les mss. A, B.
[17] Cf. O 732 et note.
[18] 116-117. Le psaume CXVI, qui n’a effectivement que deux versets.
[19] Que, « Car ».
[20] 118-126. Même avertissement dans G 61-69, et dans AE 221-233. — Pour l’expression des vers 120-121, voir la note à G 63.
[21] 127-134. Pour cette idée (achat du salut éternel en profitant d’une bonne occasion), voir AV 8-30 et note.
[22] Tornoieor. Dans le ms. C, ce mot, écrit tornoieur, ne compte que pour trois syllabes. Mais en trois autres passages (Y 145, AE 51 et 115), bien qu’écrit de la même façon (toutefois tornoiour dans AE 51), il compte, dans le même manuscrit, pour quatre syllabes. Il est donc clair que la leçon authentique est quadrisyllabique, comme le prouve au surplus la rime tornoi[e]our : sejorneour au v. 51 de AE (où il n’est trissyllabique que dans le ms. R, dont le texte est souvent refait).
[23] 135-148. Cf., pour le thème, V 9-32.
[24] 149-159. Même regret dans AE 330-338, avec même évocation de héros de la première croisade. Mais au v. 158, le nom d’Angelier, l’un des douze pairs et étranger aux guerres d’Orient, ne vient que pour le besoin d’une rime.
[25] l’a arse n’est pas l’indicatif parfait de ardre : Dieu n’a pas incendié la Terre Sainte. arse est l’attribut de l’ (la) : « Dieu a sa terre incendiée ».
[26] Si quiere qui li fasse, sur cette locution, cf. Romania, LXX, p. 349.