Panorama des principales éditions des œuvres de Rutebeuf. |
Manuscrit : C, fol. 44 v°. |
10 C planghes. |
[1] Greive (dans le titre) : la place de Grève, aujourd’hui place de l’Hôtel de Ville, descendait en plan incliné vers la Seine. C’était un lieu de déchargement des lourdes marchandises venues par eau. Des débardeurs, des « ribauds » s’y affairaient, dont Jean de Meung (Rose, v. 5048-62) a décrit la vie insouciante, faite de labeur et de grosses ripailles. C’est aussi là que les ouvriers, dès cette époque sans doute, venaient chercher de l’embauche, attendant et flânant (d’où l’expression faire grève, qui n’est attestée toutefois qu’à partir de 1846) : dans Renart le Contrefait, il est question de « places » où les ouvriers attendaient qu’on vînt les employer (v. 40477-40479 ; cf. 40531, 40553), mais il ne s’agit pas de Paris.
Remarquer que les mots « de Greive » ne se trouvent que dans le titre. Il en est de même pour Tunes dans le Dit de Tunes (où la mention n’en peut remonter la date même du poème).
[2] a point, « en bel état » (ironique).
[3] queil, « combien précieux ».
[4] oint, graisse pour chaussures.
[5] planches, « semelles »,
[6] 11-12. Cf. AG 32-33.
[7] les [mouches] blanches, les flocons de neige. Il est superflu de relever les erreurs de Jubinal pour l’interprétation de cette pièce, dont il a trouvé le sens « assez difficile ».